Biographie de (1867-1945)
Dernière
mise à jour par Lemire Tanguy le 25 juillet 2007,
inspiré du texte
de M Henri RICARD, Musicologue
paru en 1995 dans le
journal des flèchoix et lu lors du
concert donné à
Voici
l’ascendance de Lemire
Jean-Baptiste
Jean-Baptiste
LEMIRE
naquit le 8 juin 1867 à Colmar dans la maison 10 rue Wickram
dans l’actuelle
vielle
ville, près du marché
aux poisons longeant le cours de
La
famille cependant ne peut se résoudre à
s’éloigner de
cette région si chère et se réfugie
donc, en 1871, à
Grand-Charmont (Doubs), juste de l’autre
côté
de la
nouvelle frontière. C’est à pied
qu’ils vont voyager.
Jean-Baptiste, quatre ans, emmène avec lui son pot de
chambre.
Dans leur pensée, ce n’est sans doute
qu’un séjour
provisoire durant lequel il espère en de meilleurs jours,
mais
que le déroulement des événements,
hélas, n’autorisera
pas. Le retour sur le sol natal compromis,
En
1880, la famille va à Belfort où naissent ses
sœurs :
Cécile (1880-1975) et Juliette (1885-1966). Après
1871,
Belfort, place de guerre et ville de commerce, s'industrialisa
grâce à des industriels alsaciens qui y
installèrent leurs
usines ; la ville
prospéra et connut une expansion
démographique remarquable. C’est ainsi
qu’à 16 ans,
Jean-Baptiste entre comme ajusteur à Belfort dans une
société
alsacienne de construction mécanique durant 5 ans.
(Aujourd’hui usine Alsthom) ;
Société dans laquelle
il joue
du
trombone avec HANAUER Arnaud qui deviendra son ami de
coeur. Il transcrira plus tard de mémoire pour cet
instrument un
solo de 4 lignes du Prophète, opéra de
Giacomo Meyerbeer,
(1791 Berlin-1864 Paris).
Tous
les dimanches il y avait une répétition de
musique. Lemire
Jean-Baptiste père avait construit une estrade où
les enfants
devaient se produire cetainement sous ce kioske
à musique qui existe encore aujourd'hui. Les
garçons jouant d’un
instrument,
les filles chantant, et le père jouant le rôle du
chef
d’orchestre. Et pas moyen de s’y soustraire sans
récolter les foudres paternelles. Jean-Baptiste
père exerça
plusieurs métiers. A Grand-Charmont il est maçon,
puis à
Belfort peintre. Mais il a également
été menuisier aux chemins
de fer de l’Est et même
ébéniste. Les descendants
FOURNIER possèdent encore un fauteuil qu’il a
réalisé.
Peu avant la fin de sa vie, quand il retrait du travail,
il
frappait le sol avec sa canne ferrée. C’est alors
que sa
femme lui
préparait un verre de vin blanc qui servait
d’apéritif et quelques noix.
Il
demeure à Belfort jusqu’en 1888, date de son
engagement
dans l’armée. Est-ce le souvenir des uniformes
étincelants
entrevus dans sa prime jeunesse et l’attirance possible
qu’ils ont inconsciemment exercée sur son jeune
esprit ?
Est-ce déjà une manifestation de ce
tempérament à forte
personnalité qui le caractérisera par la suite ou
tout
simplement le goût de la découverte et des voyages
qui le
poussent ? Qu’importe ! Depuis longtemps
déjà,
Le
7
mars 1888, à l’âge de 21 ans,
Jean-Baptiste LEMIRE est
engagé volontaire (photo
de la médaille) pour 4 ans dans
l’armée active au
titre des Equipages de
Malheureusement, seule une partie de la musique embarqua à
bord
du bateau et Jean-Baptiste fit partie des
militaires qui
restèrent à Terre. Le
voyage était destiné à
définir, en des points précis du
globe, la déclinaison des astres et son incidence tant sur
l’atmosphère que sur
Le
grade de sergent-tambour-major, passage obligé dans la
hiérarchie, auquel vient d’accéder
Jean-Baptiste, ne
semble point le satisfaire. Son ambition le pousse à se
réengager pour cinq ans (octobre 1891). A 27 ans il se fait
photographier à Cherbourg (la
photo). Affecté au 3ème
régiment
d’Infanterie de Marine, le voici désormais
clairon-musicien, puis enfin sous-chef de fanfare à Toulon
(Vars) au 4ème régiment
d’infanterie coloniale.
Bien. Très bien. Mais pourquoi sous-chef ? Simplement
sous-chef,
alors que l’on peut être chef. La promotion fut
certes des
plus rapides, mais voilà que les cinq ans
s’écoulent et
que l’ascension se ralentit. Alors, une fois encore, il
renouvelle son engagement, pour deux ans maintenant, et dans le
même régiment (1896-1898).
Entre
temps, cependant, il n’a pas moins travaillé : Il
c’est inscrit au conservatoire national régional
de musique de
Lyon (1893) où M Ritter fut son professeur de
flûte. Il
y suit
également des cours d’harmonie. Il ne lui a fallu
qu’une seule année pour y obtenir à
l’unanimité, un
premier prix
de flûte traversière (octobre 1894).
Il a alors 27
ans. C’est pour cet
instrument
qu’il compose des morceaux avec accompagnement du piano ou
d’orchestre comme : Solo
pour
flûte, Op. 1 (Lyon 1903) sa
première composition,
Erimel,
polka Op. 2, (Lyon 1905) qui est
l’anagramme de
Lemire.
Cette dernière partition imprimée se trouve au
CNR avec une
dédicace de la main de l’auteur
adressée à M. RITTER le
26.5.1905, et dédiée à son ami Jules
HERON photographe
et
témoin de son mariage avec Mlle DUCREUX. Il compose
également Le
Bouvreuil, polka (Paris 1907) qu’il
dédie à son ami
Brottin, flûtiste au casino Kursaal de Lyon. Rappelons que le
Bouvreuil est ce passereau qui chante. Le casino qui se trouvait
dans la rue de la république a été
remplacé aujourd’hui
par le cinéma PATHE.
4. Les
campagnes de Madagascar et du Tonkin
Les années qui
suivent vont enfin le
combler. Du 24.4.1897 au 13.6.1900, il participe, dans
l’Infanterie Coloniale, à la campagne de
Madagascar. A son
départ de Marseille il achète une paire de
jumelle qui va
l’accompagner durant ses voyages.
A Madagascar, il fait la
connaissance d’une jeune femme du nom de Ranali qui le
marqua puisqu’il conserva sa photographie et lui
dédia une
marche 8 ans après : Ranali,
marche
(Lyon
1906).
D’autre part il
composa une grande
fantaisie sur les
mélodies
malgaches
durant le mois de juillet 1924 seulement, à Villerupt
(Moselle).
Durant les 15 minutes de cet arrangement on retrouve 31 chants
dédiés pour la plupart à la famille
royale résidant
Tananarive. A son retour de Madagascar, prolongeant à
nouveau de
quatre ans son engagement, dans les 4ème
régiments
d’Infanterie de Marine de Toulon (Vars) puis au 6ème,
il devient chef de fanfare. C’est à cette occasion
qu’il compose une Ouverture
de concert
pour le
concours de chef et sous chef. Durant les 9 minutes que durent ce
morceau, l’auditeur est entraîné dans
différents
mouvements.
Son but est désormais atteint et c’est à la tête de SA fanfare que, d’août 1901 à août 1902, à l’âge de 34 ans (voir photos), qu’il participe à la campagne du Tonkin (actuel VietNam) accompagné de sa femme Marie née DUCREUX (1876 Grigny (Rhône)-1902 Haiphong), fille de Pierre, chapelier puis doreur à Grigny, et de Marie Antoinette Philomène née TRIMOLLLET ménagère, qu’il épouse à Lyon 2, deux semaines avant le départ, le 13.7.1901. A la façon que Marie écrit à Cécile depuis Hanoi, une sœur de Jean-baptiste, montre quelles sont très proches. Certainement qu’ils devaient se connaître depuis longtemps. C’est depuis le Tonkin qu’il pense à sa région comme laisse le suggérer les morceaux Colmar, marche (Hanoi 1 .11.1901) dédiée à son ami Courtioux chef d’orchestre au Casino Kursaal de Lyon et Souvenir d’Alsace, valse, (Hanoi 1902). Mais il réalise également des compositions pour le défilé comme : Salut au Tonkin (Hanoi 19.10.1901) et Le sautillant (Hanoi 19.1.1902). Marie décède quelques mois après à Haiphong le quartier de villégiature de Hanoi, le 22 janvier 1902 dans sa 27ème année, suite à un empoisonnement qu’un boy lui aurait servit dans une tisane d’anis étoilé. Elle est enterrée au cimetière de Grigny. (La tombe) Jean-Baptiste rentre donc seul à Paris chez sa belle mère et compose pour sa femme un morceau dénommé Riri, polka (Paris 25.9.1902) ; Riri étant le diminutif de Marie. Sur la page de garde de l’édition il a mis le dessin de sa femme et l’a dédié à sa belle mère.
Il
quitte le service actif (1903) lorsqu’il est à St
Amant,
route de Breuil durant
deux semaines. C’est certainement
connaissant la fièvre de l’or
qu’inspirait cette
ville, qu’il composa une valse lente intitulée Filon
d’or (1903). En effet depuis 1888,
sous
l’influence des frères Charles et Auguste
Moricault, venus
de Paris, St Amand façonne l’or. Parait-il
qu’il
existe une légende qui veut qu’il y ait des
pépites
d’or dans la région, ce qui n’est pas
impossible vu la
proximité de massifs granitiques. Il existe actuellement une
cité de l’or. Il se retrouve ensuite
affecté au 7ème
régiment d’Infanterie Coloniale de
réserve de
l’armée active à Rochefort
où la photographie que voici a
été prise. Il fait ensuite partie du
49ème régiment
d’Infanterie de réserve de
l’armée territoriale, où
il semble demeurer jusqu’en 1913, date à laquelle
il met
fin à son service dans l’armée. En
1903, il a 36 ans et a
18 ans de service actif.
Tout
autre que lui aurait accepté cette retraite amplement
méritée,
mais Jean-Baptiste LEMIRE n’est pas homme à
demeurer chez
lui à regarder le temps s’écouler. Il
ne peut rester
inactif. C’est ainsi qu’il se remarie le 9.6.1903
à
Paris 16 avec Mlle DE LAERE Marthe,
(1867 Paris- ?) artiste
peintre, fille de Marc Edouard, artiste peintre, et de Marie
née
DUFOUR. Epouse avec qui il se sépare seulement 3 mois
après. Le
divorce est demandé par sa femme 7 mois après le
mariage. Elle
obtient gain de cause et semble être restée dans
la maison
promenade de Breuil à St Amand. Marc Edouard, peintre de
genre
et d’histoire a été
élève de LEHMANN Henri (1814
Kiel-1882 Paris) et débuta au salon de 1863. Actuellement
les
musées de Paris exposent les portraits de Charles Gounod et
celui de Frantz Liszt peints par LEHMANN. Jean-Baptiste habite alors
à Paris 16, 14 rue
Fontaine au roi
Il
rentre à Belfort et va entreprendre alors un
véritable tour de
France des orchestres d’harmonie. Son fils, plus tard, dira
d’ailleurs qu’il fut un grand voyageur. Ainsi, le
voici
premier flûtiste solo de l’orchestre municipale de
Biarritz
pendant deux mois du 30.07.03 au 09.10.03. Mais il ne veut pas
rester un exécutant. Il écrit ainsi à
M Farques du
conservatoire de musique de Lyon pour lui demander quelles sont
les spécificités de la direction d’une
chorale.
Quittant
Biarritz, il accepte finalement la
direction d’un orchestre d’harmonie.
C’est ainsi
qu’il devient chef d’orchestre à
Saint-Claude (Jura)
de 01.01.1904 au 30.06.1907 de la société
«San Claudienne». A
son départ il reçoit un certificat de bonne
conduite de la main
du président Gaston Genoud, banquier, celui du
château Genoud.
En 1909 le maire tente d’expliquer le départ
volontaire de
Jean-Baptiste à un de ses collègues. Il explique
que
Jean-Baptiste a été appelé
à diriger l’orchestre après
le décès de M. Mathieu qui le
dirigeait depuis au moins 20 ans
c’est-à-dire depuis sa fondation en
Jean-Baptiste se
remarie pour la
troisième fois le 19.7.1906 à Lyon 6 avec Mlle
SUTTER Marie
(1872 Ottrott (Haut-Rhin)- ?) employée de commerce
au 18
rue Boileau à Lyon, fille de Louis, tonnelier, et
de Catherine née
ZIMMERMANN
demeurant
à Scherwiller (Bas-Rhin) mariage auquel M. Ritter est le
témoin. Là encore cette union sera courte. Et si
Jean-Baptiste
demande le divorce et obtient gain de cause qu’en 1928
c’est pour pouvoir se remarier. Il habite avec sa femme
à
St Malo où il est cantinier au 47ème
régiment
d’infanterie puis
à
Morez
(Jura) où il est chef de la musique
l’Espérance du
25.10.07 au 19.02.1909. Ville pour laquelle il compose une valse
intitulée
A
compter du 1er
mars 1910, alors qu’il se sépare de Marie, il est
chef
d’orchestre de l’Union Musicale
d’Amplepuis
(Rhône). Il compose en 1911 une marche intitulée L’Amplepuisien
qu’il dédie au président M. Robin un
ami proche de
Jean-Baptiste, directeur de l’usine du même nom.
Cette
usine existe encore aujourd’hui sous le nom de
Robin-Marieton dans
laquelle
on
fabrique des couvertures. L’album de photo compte la
photographie des trois
enfants du couple Robin à qui il
donnait
des cours de musique : Auguste, Henriette et Edouard. (photo.) Dans
les concerts
qu’il donne, Jean-Baptiste se fait plaisir et incorpore
généralement un des ses propres morceaux.
C’est ainsi que
cette même année, l’orchestre
interprète déjà
l’Amplepuisien devant un auditoire déjà
conquit. Il y
compose également
Hommage
aux vieux
musiciens, marche
funèbre
(Amplepuis 1913), et
Tristesse,
andante funèbre
(Amplepuis, janvier 1913) ce qui est sans
aucun doute l’expression de sa nostalgie de ses copains de
l’armée puisque 1913 marque la fin de son service
dans
l’armée. C’est
également à Amplepuis, au début de
la première guerre mondiale, qu’il
s’éprend de Mlle
ROMEUF Elisabeth (1894 Saint Ferréol d'Auroure-1966
Haguenau)
alors blanchisseuse, fille de ROMEUF Claude, travaillant comme
cocher pour le baron de Villeneuve et de Marie née LATTAT,
pour
qui il compose une valse baptisée Lélette
(Amplepuis,
déclarée le 10.1.1914) », le
diminutif d’Elisabeth. C’est
très certainement encore pour elle, qu’il
transcrit
d’après l’audition du phonographe le
14.3.1913, un
Tango pour le piano peut-être entendu chez le baron de
Villeneuve. Le tango est une danse de la
passion et de la
mélancolie à la fois, elle est alors dans son
âge d’or
aux Etats-Unis et en Europe.
Puis
il quitte l’Union musicale en le 1er.8.1914,
mais
reste encore quelques temps à Amplepuis et donne des cours
de
musique. Il change son appartement de
Lyon
le reçoit à nouveau en 1917. C’est
là que naît son
unique fils Jean (1917 Lyon-1987 Haguenau) hors mariage. Etant
encore officiellement marié avec SUTTER Marie, il a du
attendre
le divorce avec cette dernière pour pouvoir se remarier pour
la
quatrième fois avec Elisabeth ROMEUF le 14.5.1927. Ils
habitent
alors au 99 rue Créqui. C’est certainement du fait
de sa
situation que beaucoup de curés ont refusé de le
marier. Suite
à quoi
Jean-Baptiste a gardé une dent envers les
ecclésiastiques. Il n’a d’ailleurs pas
baptisé son
fils, qui a du le faire juste avant de se marier. Pourtant toute
la famille était croyante et Jean-Baptiste a tout de
même
composé un air
religieux en mineur
pour
orchestre
harmonique et il y avait dans la malle les cartons pour orchestre
harmonique des classiques : Landate Mariam, Nous venons
encore, Ave Maria Stella, Adagio.
Les
villes de St Priest (Dordogne) (photo),
puis Belfort
les accueillent en 1918 et, en 1919,
c’est Colmar, sa ville natale, où il semble
être
momentanément interprète dans une administration
qui le reçoit
et où il écrit son livre personnel (mars 1920)
depuis son
appartement du n°5 place de l’église St
Joseph, une maison
construite en 1903. (photo). Dans ce
livre (Voir le livre.),
on
trouve un peu de tout,
depuis des consignes pour son hygiène jusqu’aux
recommandations pour faire une excellente carrière militaire
que
devra lire son fils lorsqu’il aura :
«l’âge de
raison». Colmar. La boucle est bouclée,
pensera-t-on ?
Il
n’en est rien, car le 1er.10.1920 au
15.10.1922,
Jean-Baptiste LEMIRE est nommé chef de l’harmonie
des
Papeteries du Souche à Anould dans les Vosges. Papeterie qui
existe encore aujourd’hui. Le
déménagement n’a lieu
que le 24.5.1921. La raison de ces changements constants se
trouve peut-être dans le titre d’un
morceau : Plaisir
du changement, polka (1922). Il y compose
De
1923 à 1928, tous les
trois habitent La tour de Salvagny (Rhône) (photo de la maison
qui a été démolie depuis), ville dans
laquelle son fils (photo de
son portrait) va à l’école et
Jean-Baptiste est
professeur de musique. C’est
alors qu’il dédie
pour la première fois un morceau à son fils Jeannot,
pas
redoublé, (déclaré
le
11.1.1926) et certainement à trois
de ses élèves Louise, valse, Jeanne,
valse
et Paulette,
valse
(Tous les trois
déclarés le
30.12.1925). Ils se lièrent d’amitié
à
De
1928 à
1929 il est à la tête de la
société philharmonique
du Châtelet en Berry (Cher) qui vient de voir le jour, tout
en
étant secrétaire de mairie dans cette
ville. Ils
sont très
proches du couple Bouyonnet (photo)
dont le mari est l’un des trois membres fondateurs de cette
société créée en mars 1927.
Le 15.5.1927 LEMIRE Jean-Baptiste
présente son premier concert
dédié
à ses fondateurs. Cet
ensemble compte un joueur de vielle
célèbre : Guillemain
Gaston (1877-1966), dont le buste est actuellement exposé
devant
Son
fils, pour qui il avait tracé tout son chemin dès
la naissance,
est au cœur de ses préoccupations. Il lui enseigne
le
solfège et
On le retrouve en 1931, fort étonnamment, en Sarthe.
D’abord de 1931 à 1936 à
Luché-Pringé. Il y transcrit
toujours encore pour son fils à la fois pour la clarinette
et la
flûte, Guillaume Tell (Luché
22.11.1931) et l’Air
de
Il semble que l’arrivée en Sarthe de Jean-Baptiste
LEMIRE
corresponde à une
retraite
totale même s’il passe de petites annonces
dans
l’espoir de diriger un orchestre ou pour donner des
leçons
d’harmonie ou d’orchestration (photo).
Désormais, en effet, il ne dirige plus, se contentant de
donner
quelques leçons de musique. L’un de ses
élèves M. Lelang
Norbert, se souvient encore. : « M. Lemire
était un
Homme de caractère, assez dur, qui ne parlait pas beaucoup
et ne
fréquentait personne. » Un autre, M Guery
Louis raconte
que c’est M Lemire qui lui a appris la musique
lorsqu’il était chef de l’harmonie
municipale de
Luché-Pringé. Il se souvient qu’il se
déplaçait au
collège Notre Dame à
Son
épouse ne quittera Saint-Germain et
La plupart des partitions se trouvent encore actuellement
dans
cette malle. Elle contient 1400 parties manuscrites, inscrites
sur des cartons, dont on se sert pour pouvoir jouer lors de
défilés. Pour chaque morceau il existe
généralement les
partitions manuscrites d’un conducteur piano, d’un
conducteur de l’orchestre d’harmonie et le jeu pour
les
différents instruments. Pour certains morceaux il existe
également les partitions pour chaque instrument pour un
orchestre philharmonique. Il a également quelques anciennes
éditions pour piano comme Solo
pour
flûte, Acanthe,
le jeu pour orchestre pour l’Amplepuisien
et les
partitions pour orchestre philharmonique de Colmar,
Riri,
Bouvreuil, Acanthe.
Enfin il a
également des
partitions pour piano d’autres auteurs et des livres de
solfèges. Il y a en plus des objets comme les jumelles, la
flûte traversière en bois, la baguette, la veste
et les
épaulettes de chef d’orchestre, les contrats de
bonne
conduite de JB, son livret militaire, un brouillon de son
curriculum vitae. Des
tableaux ont également été
conservés contenant les photographies du groupe de la flotte
de
Brest en 1888, du 7ème
régiment à Rochefort, de
LEMIRE Jean-Baptiste et la photographie de
Les
éditeurs auprès
desquels on peut se rapprocher pour avoir un morceau sont :-Rothschild
The Frobozz Magic Sheet Music company P.O. Box 4156 San
Dimas CA
91773 USA http://lemire.jb.free.fr
qui
propose tout le matériel en 2005 pour : Ouverture
de
concert, Souvenir d’Alsace, Marche
exotique,
Vie coloniale,
à la fois pour orchestre harmonique
et philharmonique ; Bouvreuil, Hommage
aux vieux
musiciens,
-Rogelton,
Sankt Vith, Belgique
http://club.euronet.be/rudolf.hagelstein/index.html
qui propose en 2005 tout le matériel de : Ranali,
marche
pour orchestre harmonique.
Bon
professeur, excellent musicien....., musicien doué,
ajouterons-nous. Jean-Baptiste LEMIRE ne semble avoir
débuté la
composition que du jour où il fut chef de fanfare. Son
catalogue
ne rassemble pas un nombre important d’ouvrages ; il
n’y a pas non plus de grandes pages comme des symphonies ou
des opéras, mais cependant avec ses 44 œuvres
déclarées
à
Sans vouloir nous
lancer dans une polémique inutile, nous dirons seulement que
si
la musique était l’apanage d’une
élite, si elle
n’était accessible qu’à la
classe riche et
intelligente, qu’à ceux qu’une longue
instruction a
mis à même de pénétrer tous
les secrets de son langage, elle
manquerait à sa principale vocation qui est avant tout
d’être un art social. Ses moyens de communication
avec le
peuple sont nombreux et il n’est permis, qu’elle
qu’en soit la raison, de négliger tel ou tel
de
ces moyens.
Tout genre de musique -légère ou grande- a son
rôle, sa place,
à condition toutefois que cela soit " de la belle ouvrage
". La musique légère grâce à
laquelle un Johan STRAUSS a
rencontré la gloire n’est-elle pas, un jour,
devenue "
grande " ? N’est elle pas aussi agréable que telle
grande page du répertoire ? Ne fait-elle pas autant plaisir
?
La musique de
Jean-Baptiste LEMIRE est en tous points semblable à
celle-là.
Marches, valses, polkas, scottishs...; en somme toutes le pages
à la mode de son époque, sans oublier, pour un
chef de musique
militaire, les incontournables " Pas redoublés ", se
répartissent en diverses formations. Rubis sur
l’ongle,
pas redoublé pour musique d’harmonie ou fanfare
(Belfort
1904), se veut tour à tour énergique, brillant ou
tendre. Pour
la flûte traversière, son instrument,
Jean-Baptiste LEMIRE
compose des pages tantôt avec accompagnement pour piano comme
Solo
pour flûte (Lyon 1903), construit sur une
succession
d’épisodes aux coloris changeants,
tantôt avec
accompagnement d’orchestre comme Erimel
(Lyon 1905)
ou Le Bouvreuil (Paris 1907), pièces
d’une grande
virtuosité. Pour le grand orchestre, la liste serait longue
;
citons l’aimable et sémillante Acanthe-Scottisch
(Lyon 1903), le printanier Souvenir
d’Alsace, valse (Hanoi 1902)
ou cette Colmar-Marche
(Hanoi 1901), franche et décidée, ou encore cette
coquine et
rêveuse Riri-Polka....
Derrière
son allure de Commandeur, Jean-Baptiste LEMIRE cache une grande
sensibilité et un métier affirmé. Il a
su profiter
de la
couleur particulière de l’orchestre militaire,
associant ou
opposant les différentes familles d’instruments
selon son
gré. Il a su donner à ses mélodies
fraîcheur et élégance,
oubliant même parfois leur carrure pas trop conventionnelle,
à
ses architectures, simplicité également dans les
enchaînements
harmoniques qu’ils ne réduit pas cependant aux
seuls
éléments fondamentaux de la tonalité
tels qu’on les
trouve habituellement dans ce genre de musique. Enfin il
privilégie certains rythmes dont il retient tantôt
la rigueur,
tantôt la souplesse.
Aujourd’hui,
après que Tanguy
LEMIRE ait réalisé un site web sur lequel on peut
remonter le
temps dans un arbre généalogique, mais
aussi
écouter les
œuvres des Jean-Baptiste Lemire, que de nombreux
mélomanes
ont proposé leur aide pour compléter le catalogue
des
œuvres et les séquencer au format MIDI. Les
internautes
peuvent le retrouver au musique
. Ainsi 49 funs
de toutes nationalités ont donné de leur temps
pour séquencer
pas moins de 150 fichiers ! La plupart des œuvres sont
également éditées, et des orchestres
rejouent ces morceaux. Un
site en anglais est même géré par
l’un d’eux qui
propose 10 éditions pour l’orchestre harmonique et
philharmonique. Il s’agit de Rotschchild David, californien,
joueur de cors d’harmonie, qui a fait un vrai travail de
professionnel. Les demandes actuelles son variés. Ainsi, un
psycho thérapeute japonais a demandé
l’autorisation
d’utiliser la musique pour soigner ses patients, un commerce
a demandé l’autorisation d’utiliser une
partition
manuscrite pour sa carte de visite. Enfin beaucoup d’autres
ont demandé l’autorisation d’utiliser
les fichiers
MIDI pour sonoriser leurs pages web ou animer un mariage. Nous
espérons que cette malle ne se referme jamais plus pour le
plaisir de tous. C’est
alors fortuitement que M Ricard,
musicologue, actuellement président de
l’association qui
regroupe trois musiciens de